Publié initialement sur Le Pressoir

Avec son enthousiasme contagieux, l’artiste éducateur Abel Maxwell maîtrise réellement l’art de capter l’attention et l’intérêt des élèves en leur transmettant sa passion pour la musique et les arts, tout en véhiculant des valeurs humanitaires basées sur l’estime de soi, la confiance, le respect des autres et la pensée critique. Il a fait ses études au Conservatoire Royal de musique de Toronto, au Conservatoire National de Lyon, en France, et a été récipiendaire de nombreux prix et reconnaissances honorifiques dont le prix UNESCO/International Humanitarian Fashion Week Community Achievement en 2016 en plus d’avoir été en lice dans la catégorie Meilleur interprète masculin au Gala Trille Or de 2015 et auteur « Best-seller » (Hollywood, 2014). 

Dans votre vidéo promotionnelle avec MASC, vous avez dit « nous pouvons apprendre à devenir de meilleurs humains grâce à l’art ». Comment cette conviction s’est-elle manifestée dans votre vie et votre travail? 

Abel : Je crois sincèrement que l’art nous aide à développer des compétences non techniques essentielles et des aptitudes clés qui sont nécessaires pour s’engager dans des interactions humaines significatives et positives dans toutes sortes de contextes. Je vois cette conviction se manifester chaque jour dans ma vie et mon travail, car l’art incarne des pensées, des sentiments et des émotions. Grâce à l’art, il est plus facile de transmettre des messages de tolérance et des efforts de collaboration pour favoriser une atmosphère pacifique entre êtres humains. 
 
Dans vos ateliers MASC, vous enseignez le chant, l’harmonie vocale, le rythme et le step-dancing. Outre le fait d’avoir l’air impressionnant sur scène ou sur la piste de danse, quelles compétences pensez-vous que les élèves retirent de ces ateliers? 

Abel : À travers le prisme de mon expérience, j’ai pu constater des aptitudes telles que l’augmentation de la coordination, l’amélioration de la mémoire, l’attention, la concentration, la socialisation et la compréhension grâce à l’activation des deux hémisphères du cerveau en maximisant l’apprentissage. 

De plus, les étudiants qui participent à mes ateliers en retirent d’autres compétences comme la créativité, la réflexion sur le vif, la communication et la collaboration avec autrui, tout en améliorant leur humeur et en réduisant le stress et la dépression. 

Au Canada, le Mois de l’histoire des Noirs a lieu chaque année en février. Quels sont les sentiments et les réflexions qui vous viennent à l’esprit à cette période de l’année? Comment choisissez-vous de souligner ce mois? 

Abel : Le Mois de l’histoire des Noirs est toujours l’occasion de reconnaître et de célébrer les grandes réalisations des héros noirs dans divers domaines, non seulement en sciences, en astrophysique ou en médecine, mais aussi en histoire, en droit, en musique et en sport.  

Comme ces héros ne font pas partie de nos programmes scolaires, il est important de mentionner au moins les noms des personnes qui ont laissé une marque indélébile sur l’humanité. Par exemple, Martin Luther King Jr, Nelson Mandela et Malcom X ont beaucoup contribué à la lutte contre le racisme, la violence et l’oppression. 

Cette année, j’ai choisi de reconnaître ce mois en sortant mon cinquième album studio dont la sortie est prévue le 22 février 2023 sur toutes les plateformes numériques. La soirée de lancement aura lieu à l’Université de l’Ontario français le 22 février à 16 h, en présence des médias locaux et de personnes influentes. 

En tant qu’artiste MASC, que retirez-vous d’offrir vos ateliers dans les écoles et au sein de la communauté? Comment le travail avec les élèves a-t-il inspiré votre pratique artistique?  

Abel : Il est important de laisser un héritage et d’influencer les générations futures avec les connaissances qui nous ont été transmises. J’espère inciter chez les jeunes plus de créativité, de flexibilité et de résolution de problèmes au moyen de la musique et de la danse. Puisque les jeunes sont l’avenir, il est nécessaire de créer des voies qui peuvent les inspirer à faire de grands choix pour la durabilité de l’humanité.  

MASC a contribué à jeter des ponts entre mon art et les écoles. De nombreux élèves ont profité de mes ateliers et ont été encouragés à poursuivre l’excellence, quelle que soit la branche dans laquelle ils décident de se consacrer. Et le lien s’étend au-delà de la salle de classe : certains élèves continuent de me suivre sur les médias sociaux! 

Pourquoi pensez-vous qu’il est important pour notre communauté d’avoir accès à des artistes professionnels? 

Abel : Je crois humblement que les artistes professionnels sont un modèle pour explorer de manière créative les possibilités, y compris les valeurs humaines, dans tous les domaines de la vie. 

Avoir accès à des artistes professionnels permet à la communauté locale de réfléchir de manière critique, de s’instruire tout en se divertissant, mais surtout d’être inspirée pour faire la différence en encourageant une passion pour la paix entre les humains, quelles que soient leurs origines et leurs croyances. 

Les artistes professionnels aident les élèves à sortir des sentiers battus ou, mieux encore, à faire preuve d’imagination!